par Dominique Delawarde
Devant l'hécatombe continue dont le bilan actualisé sera présenté ci-après, les dix membres non permanents du Conseil de sécurité de l'ONU ont présenté un projet de résolution visant à imposer le cessez-le-feu et la libération des otages. Sur les 5 membres permanents du Conseil de sécurité, seul les États-Unis ont voté contre et mis leur veto (vote 14 contre 1) ce qui donne le feu vert à Israël pour poursuivre l'extermination des palestiniens.
En faisant cela, «les États-Unis confirment leur abjecte soumission aux intérêts israéliens et confirment leur isolement et leur divorce de la conscience humaine». ~ John V. Whitbeck
Histoire d'aider Israël à poursuivre le génocide, le Congrès américain vient de lui allouer, par un vote, une nouvelle aide de 20 milliards de $. Et dire que c'est cet État voyou (les États-Unis) qui prétendait imposer son hégémonie et ses règles à la planète entière... et qu'il y a encore des citoyens français pour prôner et apprécier la soumission de notre gouvernance à celle des États-Unis.
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Enfin une bonne nouvelle : Malgré les énormes pressions et menaces US, la Cour pénale internationale vient d'émettre des mandats d'arrêt pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à l'encontre de Netanyahou et Yoav Gallant. C'était le moins qu'elle puisse faire pour garder un minimum de crédibilité à la face du monde.
Ces deux criminels de guerre devraient donc avoir des difficultés à se déplacer dans les 124 pays signataires du traité de Rome. Bien sûr, les États-Unis et Israël qui n'apprécient pas qu'on leur applique une justice qui n'est pas la leur, ont rejeté sans surprise ces mandats d'arrêt. La Justice internationale, c'est pour les autres, pas pour eux.
Selon le Haut représentant de l'Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Josep Borrell, le mandat d'arrêt délivré par la Cour pénale internationale (CPI) est une «décision contraignante»pour tous les États membres de l'UE. Les réactions des supporters du génocide qui ne manquent pas dans les élites et les médias sionisés de l'Occident otanien se sont multipliées.
Bilan pour la Palestine occupée
Depuis le 7 octobre 2023, le bilan des pertes palestiniennes directes, liées aux opérations des forces israéliennes, largement soutenues par l'Occident otanien, s'alourdit tous les jours dans l'indifférence passive et coupable des gouvernances occidentales et d'une partie de l'opinion publique, anesthésiée par les médias grand public :
Voici le bilan au 23 novembre 2024 :
Gaza : 44 176 tués dont plus de 17 492 enfants, plus de 104 473 blessés, plus de 11 000 disparus
Cisjordanie : 785 tués dont plus de 167 enfants, plus de 6250 blessés
Total Palestine : 44 961 tués dont plus de 17 659 enfants, plus de 110 723 blessés
Si l'on rajoute les pertes indirectes (famines, épidémies, défaut de soin, en appliquant le facteur 4 du Lancet), le montant total des pertes palestiniennes serait de plus de 224 800 morts.
«Les femmes et les enfants représentaient «près de 70%» des morts dans la bande de Gaza sur la période novembre 2023 à avril 2024, affirme l'ONU après une minutieuse vérification d'un décompte partiel des victimes de la guerre menée par Israël contre le Hamas».Eh oui, monsieur le sayan Tenzer !... On peut parler d'extermination.
Le 22 novembre 2024, quatre nouveaux massacres ont été commis à Gaza par l'armée de la grande et belle «démocratie» israélienne entraînant la mort d'au moins 112 palestiniens dont 64 femmes et enfants.
Israël continue de cibler systématiquement le système de santé de Gaza de trois manières :
• La première est la destruction des hôpitaux et la mise hors service de 34 hôpitaux par des bombardements et des destructions délibérées.
• La deuxième, consiste à cibler le personnel médical, où plus de 1000 médecins et infirmières ont été tués, 310 autres ont été arrêtés et un certain nombre d'entre eux ont été exécutés sous la torture dans les prisons israéliennes.
• La troisième voie consiste à empêcher l'approvisionnement médical et à interdire l'entrée dans les hôpitaux de campagne, outre l'interdiction de l'arrivée de médicaments et de matériel médical, ce qui a exacerbé la crise humanitaire et conduit à une multiplication par six du nombre de décès.
On aimerait bien avoir un petit commentaire du sayan Nicolas Tenzer sur LCI, CNews ou BFMTV sur cette bien curieuse manière de faire la guerre qui ternit chaque jour un peu plus l'image de l'Occident otanien tout entier.
Bilan des pertes libanaises au 21 novembre 2024
Selon les derniers chiffres du ministère de la Santé du Liban, cette guerre a déjà fait sous les bombardements israéliens, et depuis le 8 octobre 2023, plus de 3650 morts, dont au moins 812 femmes et enfants tués et 15 355 blessés dont plus de 3802 femmes et enfants, et au moins 1,4 million de personnes déplacées, dont plus de 400 000 enfants.
Outre les femmes et les enfants, les forces israéliennes semblent prendre un malin plaisir, comme à Gaza, à frapper les infrastructures médicales et à tuer ou blesser le personnel hospitalier.
Le secteur de la santé libanais déplore la perte de 226 membres, ainsi que 306 blessés parmi le personnel médical ; 244 véhicules médicaux, 86 centres de soins ambulatoires, et 40 hôpitaux ont été directement touchés. Les attaques contre les hôpitaux se sont multipliées, atteignant 64 frappes recensées, et 212 attaques ont été documentées contre les services d'urgence. Eh oui, messieurs le sayan Tenzer et les journalistes complaisants qui font toujours mine de l'écouter béatement...
Je sais que ces bilans qui se succèdent, jour après jour, comme une litanie funèbre peuvent lasser le lecteur, mais ce qui importe, c'est de garder ces chiffres en mémoire (et leurs sources) pour l'histoire. Il ne s'agit plus d'une guerre depuis longtemps, mais d'une extermination de civils qu'ils soient libanais ou palestiniens dont une très forte majorité de femmes et d'enfants. Répandre la terreur en tuant sans compter pour faire fuir les populations et s'approprier de nouveaux territoires, voilà la méthode utilisée par les forces armées israéliennes avec l'approbation et le soutien des élites corrompues US et le silence complice des politiques de l'UE, non moins corrompus par l'argent de la diaspora, soumis à la dictature des médias sionisés, mais qui continuent de se poser en conscience du monde.
Bien sûr, les États-Unis qui disent vouloir la paix en Palestine et au Liban n'ont rien trouvé de mieux que d'envoyer un sayan, Amos J. Hochstein, natif d'Israël, donc juge et partie, comme médiateur au Proche-Orient. Ben voyons ! C'est un peu comme si l'on demandait au président de l'OM d'arbitrer le match OM-PSG. Comme à leur habitude, les États-Unis se foutent royalement de la gueule du monde et pensent pouvoir imposer leur volonté par la force, ce qui est de moins en moins réaliste et qui suscite de plus en plus de résistance sur l'ensemble de la planète.
Non contents de massacrer sans compter en Palestine et au Liban, les bouchers de Tel-Aviv, dans leur folie meurtrière, s'attaquent maintenant à la Syrie. Le 20 novembre, ils ont bombardé Palmyre tué 36 personnes et en ont blessé plus de 50. Cette fuite en avant pourrait bien se terminer mal, tant pour Israël que pour son proxy US et ses vassaux européens qui perdent tout crédit sur la planète.
Pour enfoncer le clou sur l'immoralité absolue des forces armées israéliennes et de leurs chefs, un témoignage saisissant pour mes amis anglophones. À rediffuser sans modération.
Et à chacun de se forger son opinion, bien sûr.